CLOA-DJELFA المجلس المحلي للمهندسين المعماريين
Conseil Local de l'Ordre des Architectes de Djelfa

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هذا ما يريد ان يفعل الوزير بمهنة المهندس المعماري
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هذا هي مناصب العمل للجزائريين ؟



Dimanche 12 mai à 9:07

: Entretien : ABDELMADJID TEBBOUNE, MINISTRE DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME :«Il faut industrialiser le secteur de la construction»


Le conflit Ordre des architectes-ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme a engendré la mise en place d’un comité de sages et l’annonce d’un congrès extraordinaire pour juillet prochain. Quelles sont pour vous les perspectives de sortie de crise ?

 

Je dois dire que cet état de fait me désole d’autant qu’il concerne des personnes de haut niveau intellectuel, en l’occurrence des architectes. Vous savez que le pays est passé par ce genre de crises dans les partis, les associations avec les sécessions, les scissions. Rien ne devrait pourtant séparer les architectes. C’est une crise interne à l’Ordre des architectes qui dure depuis deux ans et demi.

Une crise relancée par la circulaire que vous avez signée...

J’ai pris le taureau par les cornes pour nettoyer au vu et au su de tout le monde plutôt que de cacher la poussière sous le tapis. On a mis en place un comité des sages pour rapprocher les points de vue et unifier les deux ailes parce qu’on est en plein dans l’illégalité. Deux ordres se prévalent de la même légitimité, et chacun a ouvert un registre d’agrément illégal. Ils s’accusent mutuellement de faux et usage de faux, et chacun attaque l’autre en justice qui, au final, les condamne tous les deux. Nous avons des arrêts de justice y compris au pénal. Mais plutôt que de jeter de l’huile sur le feu en déclarant illégales les inscriptions, nous œuvrons en vue de sortir avec un Ordre unifié qui sera pour nous un partenaire…

Certains protestataires vous accusent de vouloir placer l’Ordre des architectes sous votre tutelle...

Je sais qui dit cela. Je ne peux pas mettre l’Ordre sous la coupe du ministère ceci n’étant pas prévu par la loi. L’Ordre des architectes est un partenaire du ministère, il n’est pas co-gestionnaire. L’autogestion n’existe plus en Algérie depuis 1965. L’autorité de l’urbanisme c’est le ministre, les concepteurs de l’urbanisme, c’est l’Ordre des architectes. Mais j’ai bien peur que le soubassement de cette affaire ne soit que d’ordre matériel.

Vous voulez dire des enjeux financiers ?

J’aurai pu mettre l’IGF sur cette affaire, mais je ne veux pas jeter de l’huile sur le feu.

Et le bilan moral et financier de l’Ordre...

Vous savez, aujourd’hui, on est passé de la notion de bureau d’études à architectes — bureaux d’études, c'est-à-dire dès qu’un architecte est agréé, il peut prendre des études, alors que nous nous orientons vers des bureaux d’études classés de 1 à 9, donc autrement organisés à commencer par les bureaux d’études unipersonnel au bureau d’études pluridisciplinaire. J’ai bloqué ma réforme en attendant leur congrès tandis que eux prétendent le contraire.

Des opérateurs qui n’ont aucun lien avec l’architecture obtiendraient des marchés. Cela a motivé une note de votre prédécesseur en 2005 et que vous avez relancée en avril dernier. Pourquoi cette levée de boucliers de l’Ordre des architectes ?

Non, c’est faux. Des lettres sur ce sujet on été rendues publiques par les deux parties et qui ne disent pas la même chose. L’Ordre a été scindé en deux. Qui a le droit de dire que tel ou tel opérateur ne peut pas avoir de marché ? C’est pour cela donc que nous voulons avoir affaire à un seul partenaire. Ils n’arrivent pas à s’entendre, on ira donc au Congrès. Cela dit, cela ne les a pas empêchés d’avoir du travail en dehors de l’AADL et du LPP où l’on me sort les histoires d’étrangers. Il y a 1 200 000 logements à construire… Les OPGI traitent avec eux, on ne les a pas bloqués. Ils ont du travail dans les communes, les daïras, les wilayas.

Cette crise risque-t-elle de bloquer, sinon de perturber, la réalisation du programme de construction de logements ?

Ils ne peuvent pas la bloquer. Ils contestent sur le plan organisationnel, mais individuellement, ils ont des contrats. Vous pouvez le vérifier dans les wilayas.

Qu’en est-il de la place des intervenants étrangers que rejette l’Ordre des architectes ?

Notre ambition est que ces bureaux d’études soient compétitifs chez nous ou en France comme le font les Tunisiens. Très peu d’Algériens participent. On aimerait avoir des bureaux d’études qui se prévalent d’avoir réalisé telle belle cité d‘avenir dans la capitale. Il faut dépasser les conflits et les querelles de personnes. Quant aux étrangers, le code des marchés est clair. Par dérogation, on a convenu avec le ministère des Finances de lancer des concours d’architectes pour des projets de moins de 2000 logements pas au-delà. Pourquoi ? Quand je fais appel à une entreprise américaine, italienne, espagnole ou française, qui a déjà réalisé des cités de 2 500 à 4 000 logements, elle a les études toutes prêtes. Au lieu de faire une double dépense, je fais l’étude d’adaptation. Par ailleurs, le code des marchés publics stipule que lorsqu’il y a spécificité, on traite. On ne met pas en parallèle un bureau d’études de 2 ou 3 architectes avec un autre de 7 000 personnes qui travaillent. Il reste que nos architectes sont très forts pour les équipements, je le dis du fond du cœur et les félicite.

Un exemple...

Le ministère des Finances, l’université de Ben Aknoun. Le logement est une affaire juteuse parce qu’il est répétitif. Ce qui nous importe le plus c’est l’aménagement.


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